Mes accessoires zéro déchet dans la salle de bain
Consommation

Vers une salle de bain et des toilettes zéro déchet

Avec tous les produits d’hygiène et cosmétiques qui existent, nous accumulons facilement beaucoup de plastiques et de déchets dans notre salle de bain. Pourtant, c’est selon moi l’une des pièces de la maison où il est le plus facile de mettre en place le “zéro déchet”. On peut prendre soin de soi autrement, en générant moins de déchets et cela passe par nos achats et nos pratiques.

C’est un petit changement d’habitudes mais c’est déjà une première étape d’adopter les cosmétiques solides : shampoing, dentifrice, savon… Ils sont bien souvent plus sains que les produits traditionnels. On en trouve de plus en plus facilement et il est aussi possible de réaliser des recettes soi-même. Ensuite, il faudra vous munir de différents petits équipements, qui seront rentabilisés dans le temps comme des lingettes lavables, un oriculi ou encore une brosse à dents à tête interchangeable.

Les alternatives écologiques et durables existent pour notre salle de bain et nos toilettes, à chacun d’en prendre connaissance et d’agir !

Le savon

Le savon a été utilisé pendant des décennies avant l’apparition plus tardive du fameux gel douche. Celui-ci contient bien plus d’ingrédients et les produits utilisés ne sont pas tous très bons pour notre santé. Le gel douche est également mauvais pour la planète de part son emballage en plastique mais il se trouve désormais en vrac.

Avec le savon, on n’a aucun déchet ou presque (il y a parfois un emballage en papier ou carton, qui est recyclable voir compostable) et son utilisation est plus économique. Le savon solide demande beaucoup moins d’énergie lors de sa fabrication que le savon liquide. Veillez à le choisir avec des ingrédients 100% d’origine végétale, sans colorants ni additifs chimiques. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il existe de plus en plus de petites entreprises fabriquant des savons artisanaux. Vous pourrez donc facilement acheter un savon local !

Le shampoing

Comme expliqué précédemment, les cosmétiques solides sont généralement plus naturels que les formats liquides. Les shampoings industriels contiennent bien souvent des conservateurs, des colorants, des parfums et autres composés chimiques. Ils utilisent une grande majorité d’ingrédients synthétiques, des composants peu sains qui se retrouvent ensuite dans les eaux usées. En n’achetant plus de shampoing en flacon, on contribue là encore à lutter contre la pollution plastique.

Depuis que j’ai fait don de mes cheveux, je suis passée au shampoing solide. Sa fabrication ne nécessite que très peu d’eau et la liste des ingrédients est plus limitée.Il peut être acheté en vrac ou vendu dans un emballage en carton ou autres matières recyclées, recyclables ou biodégradables.

Le déodorant

Les déodorants industriels des grandes surfaces sont trop souvent composés de sels d’aluminium et autres composants inutiles et nocifs, des allergènes et perturbateurs endocriniens. Allez donc regarder la liste des ingrédients… Par exemple, les sels d’aluminium resserrent les pores de la peau, ce qui bloque en partie la transpiration et donc les odeurs de sueur, certes. Mais il faut savoir que l’aluminium est soupçonné d’accroître le risque de démence, de maladie d’Alzheimer ou de certains cancers. Là encore, il existe du déodorant solide composé d’ingrédients 100% d’origine naturelle et fabriqués en France.

J’ai eu l’occasion de participer à un atelier afin de fabriquer mon propre déodorant. Il est solide, naturel, sain, économique, rapide et simple à faire (5 minutes top chrono) et avec une liste d’ingrédients courte. Je suis beaucoup plus sereine pour ma peau et pour ma santé lorsque j’utilise ce déodorant fait maison.

La brosse à dents

Un accessoire dont nous sommes tous équipés dans notre salle de bain et qui n’est pas anodin : notre brosse à dents. D’après les chiffres du Planetoscope, elles “représentent 1200 tonnes de déchets par an en France.” Les brosses à dents jetables en plastique ne sont (dans la majorité des cas) pas recyclables et polluent.

Les brosses à dents en bois ou en bambou sont moins polluantes mais la provenance lointaine est un point négatif, ainsi que le processus de transformation. Le bambou à l’avantage de pousser très rapidement. Pour le bois il faut veiller à ce qu’il provienne de forêts gérées durablement. Le mieux est d’opter pour un modèle de brosse à dents à tête rechargeable. Bien souvent, les marques veilleront à ce que les emballages soient fabriqués à partir de matériaux recyclés et qu’ils soient compostables.

Sur la deuxième photo, ma brosse à dents à tête interchangeable, fabriquée en bambou 100% naturel, biodégradable et cultivé de manière durable (label FSC).

Fondée par un globe-trotter, entrepreneur et surfeur passionné, Oceansrespect propose une gamme de produits éco-conçus alternatifs au plastique et biodégradables pour un parfait équilibre entre votre lifestyle et le respect de l’environnement.

Oceansrespect

Vous pouvez découvrir leurs produits sur leur site internet et bénéficier de 10% de réduction avec le code : NOEMIEVOUSINVITE

Le dentifrice

Un autre indispensable de la salle de bain ! Les dentifrices du commerce, produits industriellement, peuvent contenir des composants indésirables. L’UFC Que Choisir ? l’affirme : “Comme d’autres produits d’hygiène, les dentifrices sont susceptibles de renfermer des perturbateurs endocriniens.” En plus de ça, ils sont conditionnés dans des tubes qui ne sont pas recyclables, eux-mêmes bien souvent emballés dans du carton, lui-même parfois sous un film plastique…

Pour ma part, j’ai vite trouvé mon bonheur avec un dentifrice solide acheté en épicerie vrac, qui me semble la meilleure option. Je m’y suis habituée rapidement et je l’ai adopté au quotidien pour chaque brossage. On trouve des dentifrices à croquer, en comprimés, pratique lorsqu’on est en vadrouille. Il y a également les dentifrices en poudre. Il est aussi facile de fabriquer son propre dentifrice car il suffit en réalité de peu d’ingrédients pour prendre soin de ses dents mais il faut s’habituer au changement de texture.

Les produits pour le corps

Les savons que nous utilisons désormais ne se contentent pas de nettoyer la peau, ils l’hydratent et la nourrissent. J’ai ainsi pu fortement réduire ma consommation de crème pour le corps et le visage. Aussi, je privilégie désormais les huiles végétales ou les crèmes solides. On m’a par exemple offert une crème naturelle solide au beurre de karité, qui convient à tout type de peau. Celle-ci s’utilise aussi bien pour le visage que pour les mains et le corps mais aussi en baume à lèvre ou en cire pour les cheveux. Un produit multi-usage ! Elle est composée de quatre ingrédients uniquement, ce qui en fait son atout majeur. Pas d’emballage superflu, du 100% naturel et aucuns ingrédients qui pourraient être nocifs pour la santé.

Pour les hommes ou les femmes aimant faire un gommage une fois de temps en temps, il existe des galets exfoliants ou des produits bio beaucoup plus sains que ce que l’on trouve dans le commerce. Une liste d’ingrédients limités, un bocal en verre réutilisable, 100% recyclable et consigné en point de vente. Sinon on trouve des recettes à faire soi-même, vraiment très simples. Et vous verrez, vous avez les ingrédients nécessaires dans vos placards.

Pour le baume à lèvres, c’est pareil, des recettes simples à faire à la maison existent. Je vous en parlerai ultérieurement 😉 A faire soi-même ou acheté en magasin spécialisé / épicerie vrac, les flacons sont réutilisables.

Les lingettes et cotons

L’utilisation du coton est un très gros problème écologique depuis des années maintenant. Sa culture nécessite une quantité d’eau énorme et des produits chimiques toxiques sont utilisés ainsi que des pesticides. Le disque démaquillant en coton ne sert que quelques minutes avant d’être jeté et il n’est pas recyclable. On privilégie donc les alternatives, qui sont pour moi des indispensables dans la salle de bain : les lingettes ou disques démaquillants lavables,que j’ai très vite adoptés.

Que ce soit pour se nettoyer le visage ou se démaquiller, ils remplacent avec succès les cotons à usage unique.Pour en acquérir, vous trouverez votre bonheur dans le commerce et notamment dans les épiceries vrac ou via des créatrices. La réalisation de disques démaquillants fut l’un des premiers gestes que j’ai voulu adopter dans ma démarche « zéro déchet ». C’était d’ailleurs le premier article de la rubrique consommation sur ce blog.

Le maquillage

Un sujet que je maîtrise moins bien mais qu’il me semblait important d’aborder. Je me maquille, un peu, mais suis équipée pour des années encore ! Il est difficile d’éviter les emballages ou contenants pour le maquillage. Il faut donc veiller à préférer des produits avec des contenants écoresponsables, des recharges et consignes. Privilégiez les produits bio, naturels et durables, un maquillage plus respectueux de l’environnement et de sa peau. En effet, “plus de 70% des produits du marché contiennent au moins un ingrédient polémique soit pour l’environnement, soit pour la santé.” (Julien Kaibeck, auteur du best-seller “Adoptez la Slow Cosmétique” et inventeur du terme “Slow Cosmétique”, label qui défend une consommation plus écologique de la beauté.)

Il est également possible de réaliser son maquillage maison. Cela permettra de limiter les déchets et d’adapter la composition selon son type de peau. Des recettes plus ou moins complexes existent, ne nécessitant pas trop d’ingrédients. Mascara, blush, ombre à paupières, rouge à lèvres… les alternatives existent.

Il y a aussi du parfum solide, des limes à ongles en verre, lavable et réutilisable à vie. Renseignez-vous bien avant d’acheter.

Le démaquillant

J’ai abandonné les démaquillants de grandes surfaces depuis quelques années déjà. Ils avaient tendance à me piquer et m’irriter et je comprends pourquoi avec le recul. Des colorants, des parfums, des conservateurs et des tas de composés chimiques… Un beau petit cocktail de produits dont des allergènes comme nous informe l’UFC Que Choisir ? dans son tableau comparatif des substances toxiques dans les cosmétiques  – Démaquillants visage.

Il est possible d’utiliser une huile végétale, une eau florale ou encore un démaquillant solide. On m’a offert celui ci-dessous, à l’huile de Jojoba. Il est certifié Bio Cosmos Organic®, fabriqué en France, et là encore constitué uniquement de quatre ingrédients, avec un emballage recyclable. Je valide !

Les cotons-tiges

Les cotons-tiges en plastique font partie des produits interdits à la vente depuis le 1er janvier 2020, dans le cadre de la loi sur la biodiversité. Ils sont dans le triste top 10 des déchets que l’on trouve le plus à la plage… Ce sont les déchets les plus souvent présents dans les milieux aquatiques. Leur plastique est dangereux pour les mers, les océans et les espèces animales.

Je vous invite à relire mon article sur les alternatives aux cotons-tiges jetable où je vous parle de l’oriculi, du coton-tige durable et du cure-oreille. Des solutions lavables, écologiques et faciles à nettoyer ! Et encore des incontournables d’une salle de bain zéro déchet.

Les protections hygiéniques

Pour rappel, les femmes ont en moyenne 500 fois leurs règles dans leur vie. Cela représente environ 2500 jours soit entre 10 000 et 15 000 protections jetables pour des durées d’utilisation de 4 à 6h. C’est énorme et je vous laisse imaginer la quantité de déchets et le coût que cela représente. Je vous en parlais il y a quelques mois dans mon article : “Pourquoi éviter les protections hygiéniques jetables ?”

Il existe là encore des solutions efficaces, réutilisables, saines, plus économiques et plus responsables, contrairement aux protections jetables que nous connaissons tous comme les serviettes hygiéniques, protèges-slips et tampons. Il y a par exemple les serviettes et protèges-slips lavables, les culottes menstruelles et les coupes menstruelles. Ces solutions sont tout aussi pratiques et moins onéreuses, je vous en parle dans mon article sur les alternatives pour des règles zéro déchet.

Le rasoir

Des différentes manières possibles pour se débarrasser de ses poils, le rasage reste le plus utilisé. Il y a quelques semaines encore, j’utilisais un rasoir en plastique que je jetais à la poubelle une fois usé. Ils sont à bannir de la salle de bain car non recyclables !

11 millions de rasoirs jetables sont vendus puis jetés dans le monde chaque année. Les dégâts de la pollution liés à ces rasoirs sont importants. Alors qu’avec un coupe chou ou rasoir de sécurité, il suffit de l’acheter une fois et on le garde pour toujours.

Le rasoir de sécurité WLDOHO pour hommes et femmes permet un rasage impeccable, écologique et économique. Il est conçu pour durée à vie, en plus d’être carrément canon ! C’est un rasoir sans plastique, il utilise des lames recyclables.

Le papier toilette

D’après les chiffres du Planetoscope, “un européen consomme 13 kilos et 120 rouleaux de papier toilette en moyenne chaque année.” On peut lire sur internet que l’institut Worldwatch estime à environ 27 000 le nombre d’arbres abattus chaque jour, dans le monde, pour la fabrication du papier toilette. Elle participe donc à la déforestation et nécessite là encore une grande quantité d’eau. Pour finalement une utilisation de quelques secondes… et un rejet dans l’eau qui participe à la pollution.

Nous avons opté, lors de la petite commission, pour du papier toilette lavable et réutilisable. Il est encore assez peu utilisé par les ménages mais est pourtant idéal pour réduire ses déchets. Nous achetons beaucoup moins de papier toilette et surtout, nous en jetons beaucoup moins dans la cuvette ! Il est tout aussi pratique et facile à utiliser au quotidien et se lave ensuite en machine.

L’univers de la salle de bain est particulièrement adapté au zéro déchet. Les alternatives durables et écologiques existent, comme je viens de vous le présenter. A votre tour de revisiter vos essentiels avec des produits plus simples, plus sains et plus durables.

N’oubliez pas d’y aller à votre rythme, sans chercher à tout révolutionner du jour au lendemain ! Vous pourrez peut-être être déçu(e) de l’un de vos achats… Ne baisser pas les bras, il faut parfois du temps et de la recherche pour trouver le produit alternatif qui vous conviendra le mieux. Et celui qui vous plaira ne sera peut-être pas du goût de Monsieur ou de Madame. Il faudra persister afin de progresser et trouver ce qui vous convient le mieux. 

Que pensez-vous de ces alternatives ? Prêts à changer quelques-unes de vos habitudes dans votre salle de bain ? Par quoi pensez-vous commencer ?

Carte des magasins proposant des produits en vrac sur toute la France à partir de données générées par des citoyens : https://cartovrac.fr/

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