Mes accessoires zéro déchet dans la cuisine
Consommation

Vers une cuisine zéro déchet

Dans la cuisine aussi il est possible de réduire ses déchets et faire des économies. Pour cela, il faut changer petit à petit ses habitudes mais, vous allez le voir, elles sont loin de bouleverser notre quotidien. Nous veillons juste à consommer mieux, c’est-à-dire plus respectueusement, plus sainement et plus responsable. On privilégie le durable au jetable et à l’usage unique, on consomme de façon plus logique.

Pour cela, il faut parfois revenir aux indispensables de nos grands-parents, des habitudes dites aujourd’hui “zéro déchet” mais qui étaient “la norme” il n’y a pas si longtemps que ça… Des sources d’inspiration qui viennent donc pour certaines des anciennes générations, tout simplement.

Les alternatives écologiques et durables existent pour notre cuisine, à chacun d’en prendre connaissance et d’agir !

L’essuie-tout lavable et les serviettes de table

Je vous en parlais dans mon article sur les alternatives à l’essuie-tout jetable, nous n’avons jamais acheté d’essuie-tout et n’en voyons pas l’utilité. Sa fabrication nécessite des matières premières et de l’énergie, il génère des déchets et a un coût non négligeable. Or il peut facilement être remplacé par une lavette, un chiffon, un torchon ou encore une serviette à main…

“(…) on utilise en moyenne 3 rouleaux de papier essuie-tout par semaine. Un paquet de 3 rouleaux coûte environ 2 euros. La consommation par an par habitant est de 104 euros par an et rapporte 34 kg de déchets en moyenne.”

https://www.consoglobe.com/

De même, nous ne proposons jamais de serviettes en papier à nos invités. Nous avons des serviettes de table lavables, elles me viennent de ma grand-mère et me rappelle nos repas ensemble. On nous a également offert un joli rouleau d’essuie-tout lavable, qui remplace parfaitement le papier jetable.

Le torchon

Le torchon est pour moi indispensable en cuisine puisqu’il est lavable et réutilisable, il se conserve donc dans le temps. Evidemment, il faut faire attention à ne pas l’utiliser pour tout et n’importe quoi. Le torchon pour s’essuyer les mains ne doit pas être le même que celui pour faire la vaisselle. Ainsi, nous en avons un pour chaque utilisation et nous veillons à les faire sécher lorsqu’il sont mouillés. Evidemment, il faut les laver régulièrement.

Il peut aussi nous être utile pour recouvrir un saladier de salade verte en attente de l’assaisonnement, couvrir un gâteau, une pâte, faire sécher des herbes aromatiques ou des graines, essuyer la table… Les miens sont 100% coton, c’est la matière la plus répandue pour le textile et notamment pour les torchons. Ils sont dotés d’une très bonne qualité d’absorption. Pratiques et toujours à portée de main, ils nous servent au quotidien.

L’éponge lavable

Que ce soit pour faire la vaisselle, pour frotter, pour nettoyer… il y a différentes alternatives à l’éponge jetable. Je vous en parlais dans l’article : Une éponge zéro déchet et durable ? C’est possible !

La consommation d’éponge jetable est très importante en France, or elles ne sont pas recyclables. En majorité, les éponges utilisées sont synthétiques, leur fabrication est chimique, polluante et énergivore. Depuis que nous vivons en couple avec mon conjoint, nous n’en avons jamais acheté une seule. De plus, elles s’abîment vite, ne sont pas très saines (les scientifiques recommandent de changer d’éponge toutes les semaines) et finissent donc à poubelle.

Il est pourtant possible d’utiliser à la place une brosse, une éponge lavable (double face bien souvent), un tawashi (100% récup et fait maison) ou tout simplement une pièce de tissu.  Pour arrêter de jeter vos éponges : lavez-les et réutilisez-les ! L’éponge réutilisable est plus hygiénique, durable et donc économique.

Le liquide vaisselle ou le savon solide

Le liquide vaisselle vendu en commerce est bien souvent super parfumé et contient des conservateurs (qui peuvent être irritants et allergisants), des perturbateurs endocriniens et autres substances toxiques. Faire son propre liquide vaisselle permet d’avoir le contrôle sur les ingrédients que l’on utilise et de ne plus acheter de bidons jetables. Il est tout à fait possible d’acheter les ingrédients de base en vrac, ce qui limite les emballages. Vous pouvez retrouver la recette dans mon article : Liquide vaisselle maison : simple et économique !

Dans la cuisine comme dans la salle de bain, il n’y a rien de mieux qu’un produit solide pour remplacer les bouteilles en plastique. On peut donc acheter un savon vaisselle solide, afin de ne pas avoir de contenant plastique. On trouve des savons vaisselle fabriqués en France, avec des ingrédients non controversés.

Des incontournables pour une vaisselle plus écologique et zéro déchet !

Le bee-wrap, la charlotte alimentaire et la feuille de cuisson réutilisable

Le film alimentaire, le papier aluminium ou de cuisson sont des papiers jetables à usage unique. Ils nécessitent des matières premières polluantes pour leur production puis partent dans nos poubelles, bien souvent pour l’enfouissement ou l’incinération.

Il est possible d’utiliser un bee-wrap, c’est un film alimentaire lavable et réutilisable, fabriqué grâce à du tissu enduit de cire. Il permet de recouvrir des plats ou saladiers mais aussi d’emballer des aliments, sandwichs ou autres. On peut aussi le réaliser soi-même avec un tissu de récupération ou d’en acheter (il existe différentes tailles).

Ensuite il y a la charlotte alimentaire, tissu équipé d’un élastique ou d’un cordon coulissant qui permet de s’adapter à la taille du plat afin de le recouvrir. Utilisable à vie, là aussi il y a possibilité de la réaliser soi-même.

Enfin, il existe des feuilles de cuisson anti-adhésive réutilisable. Nous en sommes équipés mais des questions se posent toutefois sur leur composition. Lorsque cela est possible, le mieux reste d’utiliser la méthode de la farine et du beurre, qui reste le plus sain et le plus simple. Sinon, huiler un plat en verre, matériau qui ne transmet pas de substances nocives aux aliments.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire ou relire mon article : Quelles alternatives au film alimentaire et papier aluminium ?

Les contenants : bocaux, boîtes, pots…

Pour conserver vos aliments, vous pouvez aussi utiliser des plats en verre avec couvercles. Attention de privilégier des contenants de bonne qualité. Le verre est un matériau beaucoup plus durable et plus sain, son seul inconvénient est d’être plus lourd.

Que ce soit pour ranger, pour conserver, pour stocker, pour congeler… ça sert toujours d’avoir des boîtes, bocaux ou pots. Des contenants durables, il en existe pour tous les usages et de différentes tailles, vous aurez l’embarras du choix. Mis à part pour ces plats Pyrex, sinon c’est du 100% récup, via mes achats ou du don. D’anciens bocaux d’olives me servent désormais à stocker mes herbes aromatiques. D’anciens bocaux de sauce sont utilisés comme pots à confiture par ma Maman, pour faire nos yaourts maison ou encore y mettre notre sauce tomate maison. D’anciennes bouteilles de jus de fruits me permettent de stocker mon vrac, y remettre du jus ou encore du lait. D’anciens pots à moutarde me servent de verres ou pour nos tiramisus. Les bocaux du style Le Parfait sont également bien utiles, à acheter de seconde main.

Un bocal peut également permettre de réaliser des cadeaux fait maison comme un kit de cookies à offrir pour un cadeau gourmand. Il existe plein d’idées déco pour recycler vos bocaux en verre et ainsi éviter de les jeter.

La machine à café, les filtres et les sachets de thé

Nous le savons, le café est loin d’être local. L’empreinte carbone et l’impact environnemental ne sont pas négligeables. Mais les français en sont de gros consommateurs et rare sont ceux qui n’ont pas une cafetière dans leur cuisine. Alors pour le consommer mieux et surtout zéro déchet, voilà nos petites astuces. Un milliard de capsules seraient consommées chaque année en France. Les dosettes de café en aluminium sont chères, polluantes et malheureusement peu recyclées, c’est pourquoi nous avons abandonné notre machine « Nespresso ». Nous avons ainsi fait le choix de la remplacer par une machine à expresso avec percolateur.

Aussi, les sachets de café contiennent bien souvent un film aluminium ou métallique à l’intérieur. Or l’aluminium dans les emballages de produits alimentaires n’est pas conseillé. Alors afin de réduire là encore nos déchets, nous achetons notre café en vrac (le plus souvent en grains).

Pour les personnes ayant une cafetières à filtre, il est possible d’acheter un filtre à café réutilisable en lin bio (matière saine, durable et écologique). Pour les amateurs de thé et tisane, il existe également des sachets de thé réutilisables, de différents formats là aussi.

Et bien sûr, ne jetez pas votre marc de café à la poubelle. Il existe de nombreuses astuces et utilisations dont je vous parlerai dans un autre article.

La carafe en verre, la gourde et les bouteilles consignéees

Autrefois, nos grands parents utilisaient des bouteilles en verre réutilisables pour l’eau minérale. Elles ont ensuite été remplacées par des bouteilles en plastique, qui ont vocation à être jetées après utilisation. Leur fabrication consomment des ressources, elles contribuent à la production de CO2 et génèrent une immense quantité de déchet plastique, ce qui contribue à la pollution.

Il est pourtant possible de filtrer l’eau du robinet avec une carafe ou fontaine filtrante, un filtre sur robinet, des perles de céramique ou encore un charbon végétal, option que nous avons choisie. La carafe est pour nous essentielle dans la cuisine.

De même, lorsque l’on est en sortie ou pour partir travailler, il est important de prévoir une gourde plutôt qu’une bouteille en plastique jetable. Il faut privilégier des matériaux comme l’inox ou le verre qui sont d’excellentes alternatives. Elles ne diffusent aucune substance dans l’eau et il existe un choix très varié de modèles.

Le système de consigne pour la vente de boissons est loin d’être récent et était une pratique courante à l’époque. Bonne nouvelle, il fait son retour ces dernières années et le sujet fait partie de la “loi anti-gaspillage pour une économie circulaire”. Le réemploi utilise certes des ressources mais tout de même moins d’eau, moins d’énergie et les émissions de CO2 sont bien moins élevées.

J’y reviendrai plus en détails dans un prochain article ! 😉

Les pailles réutilisables

Les pailles font partie des objets plastiques interdits depuis le 1er janvier 2021 grâce à la politique de lutte contre les plastiques à usage unique. Car on le sait tous, c’est un désastre pour l’environnement.

Les pailles en papier ont donc désormais remplacé les pailles en plastique dans les supermarchés. Même si elles sont moins chères à l’achat que les autres alternatives, elles restent cependant jetables. Aussi, selon leur qualité, elles peuvent s’abimer rapidement. Surtout si comme moi vous avez l’habitude de vous en servir comme agitateur pour mélanger les saveurs de vos boissons, comme le mojito par exemple.

D’autres solutions existent, si vraiment on souhaite utiliser une paille (car sauf à usage médical, elle reste en soit vraiment pas nécessaire) : la paille en inox, la paille en bambou, la paille en verre et la paille en paille (il fallait y penser) ! Plus ou moins résistantes selon les modèles, elles sont toutes lavables et donc réutilisables. Pour certaines, on pourra les conserver toute une vie ! J’y consacrerai un article pour vous en parler.

Le fait-maison

Je vous en parlais dans mon article Comment réduire son budget courses ? : il est important de privilégier le fait-maison. En plus de faire faire des économies, d’être meilleur pour la santé et d’apporter de la satisfaction, cela permet également de réduire la quantité de déchets. Le fait-maison n’a donc que des avantages, surtout en cuisine !

Que ce soit lorsque l’on prépare ses propres plats, ses propres pâtes, ses propres boissons ou encore ses propres produits ménagers, on limite les emballages et on a plus de contrôle sur ce que l’on utilise. Le fait-maison permet de réduire considérablement la quantité de déchets que l’on produit, par rapport à ce que l’on peut trouver en magasin. On peut acheter nos ingrédients en vrac pour éviter les emballages inutiles et le suremballage : boîtes en carton, sachets plastique, boîtes de conserves ou encore barquettes.

Le fait maison génère peu de déchets, on peut approcher du zéro déchet tout en se faisant plaisir !

Acheter en vrac

Nous venons de l’évoquer, en réduisant les emballages lors de l’achat, on réduit ensuite nos déchets une fois à la maison. La première étape pour une cuisine zéro déchet est donc de faire de bons choix lors de ses achats.

Il est essentiel de s’équiper de sacs réutilisables, cabas, paniers, filets à provisions ou encore pochons en tissu. Il faut penser à les emporter quand vous allez faire des courses. Et le mieux et de les laisser dans votre coffre afin de les avoir sous la main quand cela est nécessaire.

Aussi, j’ai souvent dans mon sac à main un sac à vrac. Il me sert pour les petites courses imprévues ou plus généralement pour y mettre le pain que j’achète. D’ailleurs, dans une des boulangeries que je fréquente régulièrement, je bénéficie de 10% de réduction dès que je présente mon sac à pain. Ce sont des petites habitudes à adopter, comme prendre ma bouteille en verre pour acheter mon lait, ma boîte à œufs… Osez apporter vos propres boîtes hermétiques ou vos bocaux en verre, surtout en épicerie, sur le marché et auprès des commerces de proximité.

Et si vous avez encore des sacs en plastique ou désormais en papier kraft, n’oubliez pas qu’ils peuvent être réutilisables ! Par exemple, au rayon fruits et légumes, il vous suffit de coller la nouvelle étiquette dessus.

Le composteur

Notre dernier allié pour une cuisine zéro déchet : le composteur ! L’avantage, c’est qu’en plus des déchets du jardin et quelques déchets de la maison, on peut y mettre les déchets de cuisine. Par exemplele marc de café, les épluchures, les fruits et légumes abîmés, les fanes (mais il est aussi possible de les cuisiner), les coquilles d’œufs, bref tout ce qui est biodégradable. Le compostage est donc un excellent moyen de limiter ses déchets, tout en créant un amendement organique, nourrissant et gratuit. Le compost est le résultat d’un processus naturel et c’est l’or noir des jardiniers. Il existe des solutions pour composter, que l’on soit en ville ou à la campagne, en maison comme en appartement.

Les biodéchets représentent encore un tiers du contenu de la poubelle résiduelle des Français, c’est-à-dire un tiers des déchets qui ne sont pas triés par les ménages.

https://www.ecologie.gouv.fr/

La cuisine est un lieu qui peut générer beaucoup de déchets si on ne fait pas attention à notre façon d’acheter et de consommer. J’espère qu’avec toutes ces idées, vous changerez certaines de vos pratiques ! Que ce soit pour faire la vaisselle, pour cuisiner, pour manger, pour conserver vos plats, il existe des alternatives à chaque geste de notre quotidien pour évoluer vers une cuisine zéro déchet !

Avez-vous déjà adopté certaines de ces bonnes habitudes au quotidien ?

Vous pouvez également lire ou relire l’article : Vers une salle de bain et des toilettes zéro déchet.

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